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Réunion publique au Jardin Partagé

Le trafic de drogue endémique et la dégradation de l’espace public est un problème majeur du quartier des Coutures, mais aussi de toute la ville puisque Bagnolet est placée dans le peloton de tête des municipalités les plus touchées par le trafic de drogue en Seine-Saint-Denis.
Ce fut d’ailleurs l’une de raisons pour lesquelles la préfecture et le département avaient décidé d’inscrire Bagnolet sur la liste des villes prioritaires pour l’installation d’un dispositif de vidéo-surveillance.
Lors du dernier conseil de quartier – diffusé en visio-conférence – les riverains se sont largement exprimés sur le sujet et ont fait part de leur exaspération.
Parallèlement à ce constat de dégradation de l’espace et de notre sécurité, la question du « Jardin Partagé rue Victor Hugo » s’est naturellement invité dans la discussion.
La création de ce jardin a été initiée par Catherine Denis, Marie-Laure Brossier et Hammoud Zouaghi. L’objectif était limpide : occuper les 1800 mètre carré de cette parcelle avec un projet bienveillant et convivial, offrir un petit « bout de vert » aux familles et riverains le temps que les travaux prévus par le PNRQAD démarrent.
Le projet avait soulevé l’enthousiasme et l’expérience s’était magnifiquement concrétisée : la population joue le jeu, les parcelles sont distribuées, y compris à l’école Ferry pour les enfants, on y organise des anniversaires, des apéros. Cette réussite collective fut une merveilleuse aventure dont peuvent témoigner les centaines de photos qui y ont été prises.

Malgré une direction engagée et des adhérents motivés, le Jardin a été confronté à une montée en puissance de problèmes, d’altercations et d’occupations parfois hostiles liées au trafic de drogue, une activité illicite rappelons-le… La situation agit comme un frein irrémédiable auprès d’une population qui ne retrouve plus l’ambiance qui faisait tout le charme de ce lieu. Ainsi, peu à peu, les familles ont fini par déserter le jardin partagé à l’exception de quelques nounous en quête d’espace vert, par ailleurs inexistant dans notre quartier.
Le Jardin est-il responsable du trafic de drogue qui se répand ? Non.
Il n’en est pas responsable, mais compte tenu du tournant pris ces derniers mois, il devient tout naturellement un lieu qui participe à la cristallisation du problème. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle de nombreux riverains ont demandé la fermeture du Jardin. Une demande qui est à l’origine de la réunion de ce matin : il s’agissait de mettre cartes sur table et de proposer des solutions pour endiguer une situation dont on ne voit plus la fin… sauf à le fermer.

C’est bien de tout cela dont il a été question lors des échanges, vifs et passionnés, qui se sont tenus ce matin, car il s’agit bien de notre quartier, de notre lieu de vie quotidien.
Tout d’abord, il faut saluer l’installation des deux caméras au croisement des rues Robespierre et Victor Hugo. L’effet a été assez radical et le phénomène s’est quasi volatilisé sur les 50 mètres où avait lieu l’essentiel du trafic de drogue, avec cependant un petit point d’ajustement néanmoins relevé ce matin en présence de monsieur le Maire, il conviendrait de tourner la deuxième caméra sur la rue Robespierre car, aujourd’hui, elles pointent dans la même direction. En conséquence de quoi, le problème de se dissout pas, il se déplace simplement de quelques mètres, les traficants se plaçant hors du champ de vidéo surveillance.

Mis au pied du mur, le président de l’association s’est formellement engagé à reprendre le Jardin Partagé en main et à y faire revivre les belles heures qui nous ont tous ravis. Une nouvelle campagne d’adhésion va être lancée et une redistribution des parcelles est prévue. Des dizaines d’oignons de fleurs ont été plantés : « Si les fleurs reviennent, les familles reviendront ! » a affirmé le président, promesse que nous espérons du fond du cœur. Nous avons unanimement accepté cette proposition, car nous partageons tous en réalité le même objectif : offrir une chance supplémentaire à un lieu qui nous tient à coeur.
Rendez-vous a donc été pris le 26 février pour faire le point et dresser un premier bilan de cette nouvelle donne. Les services de la ville vont changer le portail (régulièrement fracassé) et les forces de l’ordre, présentes ce matin, se sont engagées à multiplier les rondes et à rester très attentives aux « remontées » des riverains sur les questions de sécurité.
Même si l’ambiance était surchauffée, même si les esprits se sont exprimés avec vivacité, cette réunion a permis de « crever l’abcès » et de montrer de manière visible que la population est déterminée à ne pas laisser l’espace public et nos lieux de vie partagés aux mains du trafic illégal.

Photo : Novembre 2013. Nettoyage de la parcelle pour la préparation du Jardin Partagé avec les riverains.

 

 

3 comments

  1. agnieszka Daria pado

    Je ne suis pas étonnée. C’est que la conséquence de la complaisance islamo gauchiste de certaines personnes qui étaient sensé de s’en occuper.
    J’ai réussi personnellement de virer cette racaille il y a deux ans mais par la suite la complicité de certains membres du jardin et les dealers étaient plus forte que l’intérêt des habitants. « Les jeunes  » de 40 ans et plus y sont bien installés et « chez eux  » comme ils disent. J’étais obligée de délaisser ma parcelle que j’ai payé plus la cotisation à cause de la lâcheté de certains. Vous avez ce que vous méritez.

  2. MK

    Balancetonporc # Me too # ou Balantetondealers à coups de photos sur Facebook :
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2013/04/11/des-habitants-veulent-chasser-les-dealers-de-leur-quartier-a-coups-de-photos-sur-facebook_3158304_3224.html

    On ne souhaite pas que notre enfant rentre de l’école avec la peur au ventre.
    On ne souhaite pas que votre enfant rentre de l’école avec la peur au ventre.
    On ne souhaite pas que nos enfants rentrent de l’école avec la peur au ventre.

  3. mariloubrossier
    Author

    Il faut se demander pour quelle raison l’impunité règne à ce point. L’inaction des Force de l’ordre est à pointer, le manque de courage du maire et sa mollesse face à ce fléau qui détruit notre ville pose question… Il semblerait qu’il soit plus facile pour le maire de venir dans notre quartier pour expliquer à la pharmacienne qu’elle doit retirer sa tente PCR placée sur une place handicapée, que pour faire le ménage vis à vis de grappes entière de dealeurs qui sont à 5 mètres..

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