Ces dernières semaines, un collectif d’habitants de Bagnolet se mobilise pour dénoncer l’entrisme et l’ancrage de l’idéologie indigéniste et racialiste au sein de la ville, notamment avec l’installation de l’association Front de mères co-fondée par Fatima Ouassak dans les anciens locaux du Centre de Quartier de La Noue désormais intitulé Maison de l’écologie populaire.
Le 8 novembre dernier, le collectif a adressé une lettre ouverte au maire Tony Di Martino, ainsi qu’à tous les élus de Bagnolet, en les alertant sur le texte fondateur de Front de mères. Ce texte qui n’est rien autre qu’une violente attaque contre les enseignants de la République et nos institutions. L’approche racialiste, qui « range » les citoyens à l’aune de leur couleur de peau, de leurs origines ou de leur religion est en contradiction totale avec les valeurs universalistes et émancipatrices qui constituent notre socle de valeurs républicaines.
Quelques extraits :
« Parents noirs, arabes et musulmans, parents habitant les quartiers populaires, êtes-vous sereins quand vous confiez vos enfants à l’école le matin ? Nos enfants fréquentent des établissements où ils sont stigmatisés et humiliés par certains enseignants, prêts à partir en croisade contre une jupe longue ou un début de barbe suspecte. Nos enfants apprennent à l’école à avoir honte de leurs mamans. Nos enfants apprennent très tôt la hiérarchisation raciale. » (Texte fondateur Front de mères – extraits)
« Ce système raciste n’épargne pas les enfants. Même à la maternelle, entre deux doudous et deux comptines, le système travaille à la hiérarchisation entre les Blanc et les Non-Blancs » (Les Assiégés, Revue, 2017).
Fatima Ouassak n’hésite pas, dans son livre, La Puissance des mères, à délivrer un permis de détruire et de brûler en jouant sur des ressorts émotionnels dignes des plus grands populistes : « Tous les bâtiments de France et de Navarre réunis ne valent pas la vie d’un seul de nos fils assassinés impunément. Cela devrait être une évidence. Que brûlent toutes les bibliothèques si cela peut apaiser un peu de la douleur et de la tristesse des familles de victimes de crimes policiers, et celles de l’ensemble des enfants des quartiers populaires dont la vie, aux yeux de l’État, vaut moins que la brique et le béton. » (p. 113)
Depuis l’envoi de la lettre ouverte, les signataires font l’objet d’une campagne de haine sans précédent de la part des soutiens politisés de Fatima Ouassak, Ceux ci qui ont d’ailleurs publié une tribune dans Reporterre où la seule réponse se réduit à un procès en racisme envers celles et ceux qui auront eu l’outrecuidance de dénoncer l’installation des mouvances indigénistes dans notre ville. Force est de constater qu’il y a une certaine malhonnêteté à utiliser un levier diffamatoire éculé pour mieux masquer la réalité.
« Tu n’es pas d’accord ? Tu es raciste ». Facile.
Le collectif a répondu par une tribune publiée dans Le Point ainsi que par un texte où les signataires se présentent et expliquent leur démarche citoyenne, apolitique et non-partisane. Autant de mises au point qui ne freinent nullement le rouleau compresseur de « militants politisés professionnels » soucieux de préserver leurs avancées idéologiques délétères.
En réalité, ce qui se joue au cœur de notre municipalité n’est autre que le reflet des débats qui agitent toute notre société et cette tendance lourde qui a mené une partie de la gauche à remplacer la lutte des classes par la lutte des races. L’universalisme a été jeté par-dessus bord au profit d’enjeux politiciens et électoraux.
Du côté des élus de la ville, la majorité municipale est très embarrassée.
L’installation de Front de mères a fait l’objet d’un stratagème assez audacieux et totalement opaque soutenu par les élus de la majorité. Après avoir annoncé la signature du bail avec Alternatiba Paris/ Maison de l’écologie populaire et une fois les « clés en poches », le Front de mères s’est invité sans aucune autre forme de procédure administrative que l’annonce sur les réseaux sociaux de leur alliance avec Alternatiba. La majorité municipale aura brillé par son opacité : pas de communication auprès des associations de la ville pour la disponibilité de locaux, pas de réunion publique, pas de commission, pas de délibération en conseil municipal.
Le Front de mères fait partie de la sphère d’influence qui a soutenu la liste d’Edouard Denouel et de la liste du BEC d’Edouard Denouel. Au point d’ailleurs où l’un des adjoints de la majorité, issu de la liste du BEC, joue même dans le clip de lancement de la Maison de l’écologie populaire.
L’entregent et la proximité politique saute aux yeux et elle pose légitimement question. Elle est d’autant plus visible que, d’un autre côté, nous sommes témoins de la bataille menée par Gilles Amar avec la Bergerie des Malassis pour sauver son projet, installé depuis plus d’une décennie, incarnant l’essence même de l’écologie populaire. Malgré la proposition d’un contre-projet et la mobilisation importante des Bagnoletais, la Bergerie des Malassis se voit désormais imposer un projet qui aura perdu une grande partie du sens même de son existence. Un projet sabré et disloqué par les mêmes élus qui soutiennent le Front de mères dont l’imposture et les ambitions politiciennes ne sont même plus cachées.
Quant au maire, Tony Di Martino, sa marge de manœuvre est devenue inexistante compte tenu du rapport de force interne au sein de la majorité. Après avoir conclu une alliance contre-nature avec la liste du BEC soutenu par la sphère indigéniste, pour garder la ville lors des dernières municipales. Il a dû docilement annoncer qu’il pérenniserait Verdragon / Front de mères en reconduisant le bail. Avec plus de 1000m2, il ne faudra pas s’étonner que Bagnolet devienne le laboratoire de la stratégie de déploiement des mouvances décoloniales, wokes, racialistes bien déterminés à piétiner notre socle républicain.
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